Au bar de la Taverne

La Veuve Noire, une femme élancée au visage inquiétant et aux yeux perçants vous accueille :

"Bienvenue, compagnon !" Puis-je t'offrir ma spécialité Maison ? Un rhum relevé d'une subtile dose d'un ingrédient secret.. mais très goûteux ! Mais attention, je te préviens, c'est un peu fort..."

Willliam poussa un cri de terreur : une pensionnaire de l'île avait trouvé malin de venir se nicher sur son épaule. Il chassa l'arachnide d'un revers de manche et s'approcha du comptoir.

- Bien le bonjour !! C'est une bien belle île que cette île des araignées !! Mais quelle chaleur... Et ces affreuses bestioles qui s'agrippent à vous sans arrêt... Servez-moi donc un grog bien frais.

Bienvenue à toi, courageux corsaire ! Ah ça oui, il a dû t'en falloir du courage pour arriver jusqu'ici sans te faire dévorer par mes bestioles... Surtout que tu es un mâle... et qu'elles ont un faible pour les mâles

Un grog ? Tu ce que j'ai de frais, c'est du jus de fruit, mon bon Monsieur... relevé avec un peu de rhum ! A moins qu'une Sangria maison, témoin de mes origines, ne te tente ?

Et quelles sont les nouvelles des Caraïbes ?

- Bon alors allez pour un jus de fruit. Les Caraïbes ?!? Par mes bottes, j'y ai pas ecnore foutu les pieds. Pour tant j'ai des cartes !! Mais j'ai plus ni équipage ni bateau... Ahhrr, foutredieu, comme dirais l'autre...

Oh messire Dampier vous ici ???
Brouuuh cet endroit me donne la chair de poule.
Tavernier on peut avoir un peu plus de lumière ????

père Dutertre a écrit:

Oh messire Dampier vous ici ???
Brouuuh cet endroit me donne la chair de poule.
Tavernier on peut avoir un peu plus de lumière ????

D'abord, mon père, sachez que le tavernier est une tavernière ! Vous ne l'avez pas remarqué ? Il est vrai que vous ne devez pas vraiment être habitué à la différence....

De la lumière ? Mais il y a celle de nos bougies, ça fait plus intime.... On ne peut pas en mettre plus, ça effraie mes petites chéries, les araignées géantes, là.... vous voyez, il y en a une sous votre table qui dort... elle a l'air si gentille, non ?

Et puis, on en a besoin, on utilise leur venin pour fabriquer notre eau-de-vie ! Un p'tit coup, mon père ?

C'est alors que la jeune femme sort de derrière son bar... Celle que tout le monde prenait pour la Niña ne lui ressemblait plus... tout en lui ressemblant étrangement.

Mais les longs cheveux qui dépassent de la capuche ne sont pas blonds. Au contraire ! Ils sont noirs comme du jais. Noirs comme la mort… Et son bandeau ? Disparu ! La Niña avait les yeux verts… Mais cette femme… son regard, glacial, dévoile deux yeux verts, mais d’un vert si étrange… presque jaune. Oui, à y regarder de plus près, ils sont jaunes ! Mais pourquoi cette jeune femme ressemble-t-elle autant à la Niña ? Une jeune femme ? A vrai dire, plus on observe cette ombre encapuchonnée, plus il émane d’elle quelque chose d’indéfinissable… Elle bouge si rapidement, elle est si vive… Et son manteau, quelle curieuse fluidité dans ses mouvements, il semble aussi léger que l’air…

"Je suis la Veuve Noire, pour vous servir, Tavernière et hôtesse de l'île aux Araignées. Vous n'êtes pas un forban au moins ? On me nomme la Tueuse de pirates, ou encore la Chasseresse... Un punch au venin de Veuve Noire ?"

Et elle part d'un rire éclatant et effrayant à la fois....

Citation :

On me nomme la Tueuse de pirates, ou encore la Chasseresse...

- BON ! Eh ben c'est pas tout ça, mais j'ai encore beaucoup à faire, alors je vais vous laisser !! Voilà pour vous, gardez la monnaie !!!

Dampier fila tel le pet sur une toile cirée.

Un long frisson parcouru l' échine de toute l' assemblée qui devisait joyeusement. L' apparition de ce avait dû être un jour la Nina avait jeté comme un froid. Un moment interdit, le journaliste repris ses esprits quand une petite voix intérieure lui sussurait la douce mélopée du succès, cette petite musique qu' il entendait chaque fois qu' il était en présence d' un sujet de reportage grandiose.


-Madame veuve noire, quelle étrange apparition! Serions nous sur une de cesîles où les mulâtres pratiquent ces rites Vaudous ou y aurait-il un pouvoir encore plus ancien qui se terre au fond de ces cavernes?
Je devine en vous les traits déformés de la jeune et terrible Perez... Aurais-je vu si juste avec mes provocations lors de mon arrivée? voilà qui dépasse et l' entendement, et mes plus profonds espoirs.
Je veux absolument être le premier à vous interroger!

Les yeux du journaliste, exorbités, brillaient des mille feux de la convoitise tel Prométhée devant le feu des dieux anciens.

-Accordez moi un entretien en privé et je ferai de votre colère la plus connue des caraibes.

Tout en disant ces dernières paroles, le journaliste se demandait, à la vue du regard affamé de son interlocutrice, s' il ne faisait pas la deuxième plus grosse bêtise de sa vie, la première ayant été de se marier à une femme qui n' avait rien à envier à sa vis-à-vis, sauf sa pilosité moins développée peut-être...

Le Zeewind accosta en milieu d'après-midi. Marieke ordonna à son second de préparer le navire pour le prochain voyage, la terrible tempête ayant grandement endommagé le gréement.
A terre, elle se fit indiquer la direction de la Taverne de la Veuve Noire, lieu de toutes les débauches et de toutes les affaires sur cette île inquiétante.
A l'entrée, nombreux étaient les corsaires à discuter. De la fumée sortait par les fenêtres entrouvertes. Et une forte odeur envahissait déjà les lieux.
Marieke entra, commanda un grand verre d'eau (potable!) et interpella un quidam.

- Bonjour l'ami, je cherche celle qui se fait appeler la Veuve Noire. Je souhaite discuter affaire avec elle. Sais-tu où je peux la trouver?

Le père Dutertre remarqua la présence de la demoiselle, il avait envie de lui dire qu'un tel lieu ne convenait pas à une jeune-femme de son rang. Mais qu'importe après tout elle avait aussi l'air de savoir se défendre, et puis il n'était point là pour jouer les chaperons. Non il fallait qu'il lui parle à cette veuve noire. Il venait s'enquérir des differentes prestations et tarifs en vigueur au nom d'un corsaire très discret qui ne voulait laisser nulle trace de son passage en ces lieux. C'est donc en compagnie de la jeune femme qu'il attendait que la Veuve noire daigne sortir de son trou.

Un peu échevelée, quelques cicatrices sur les bras, la Veuve Noire apparut. Elle sortait manifestement d'un combat féroce...

"Pardonnez mon retard, chers hôtes, mais je reviens du large où ma confrérie est en plein combat avec des pirates ! Nous avons perdu des navires, mais nos adversaires sont coriaces ! J'ai bien failli nourrir les requins ! Faites-vite, mes Mercenaires sont toujours sur place et il me tarde de retourner rejoindre mes Trompe-la-Mort pour les assister au combat."

Elle reprit son souffle, s'assit et vida d'un trait l'équivalent d'une grosse chopine de son breuvage....

"Vous voulez parler affaires ? Bien. Si ce n'est pas confidentiel, vous pouvez vous exprimer ici. Mais si vous voulez rester discret, alors venez plutot dans une de mes criques réservées pour cela. Souhaitez-vous que je vous en ouvre une à chacun ? Nous en avons deux de libres en ce moment..."

*A l'arrivée de l'hôtesse des lieux, Marieke s'empressa de la saluer*

Madame,

Merci de nous accueilir sur cette île.
Ce dont j'ai à vous parler est confidentiel. Une discussion dans un petit salon à l'écart me plairait grandement en effet.


*Voyant du coin de l'oeil un prêtre, elle ne put s'empêcher de l'interpeller*

Mon Père, votre présence ici m'étonne grandement. Tenteriez-vous de convertir les mercenaires et autres pirates présents dans ces lieux?

Marieke Den Zeemeeuw a écrit:

Ce dont j'ai à vous parler est confidentiel. Une discussion dans un petit salon à l'écart me plairait grandement en effet.

Parfait ! Suivez donc mes gardes, je vous ai ouvert, spécialement pour vous, notre Crique des Serpents.

Ils vont vous emmener car vous ne pouvez vous y rendre seule sans périr face aux dangers qui en parsèment la route...

- Merci beaucoup pour l'attention que vous portez à ma demande.

*saluant le prêtre d'un mouvement de tête, Marieke quitta la taverne et suivit les gardes à travers l'île*

Insouciant malgré l'ambiance glauque de l'île, Oddball arriva à la taverne de la Veuve, la Nina, comme il avait conservé l'habitude de l'appeler... S'adressant à elle :

Alors la Nina ! Comment on se retrouve ! Ca va bien ? Ta nouvelle vie te satisfait-elle ?

plus bas

Mais dis moi... tu t'y plait tant que ca, parmis ces insectes puants ?


Encore plus bas

Pourrait-on parler un peu en privé, il se pourrait que j'ai une p'tite mission à vous confier ...

Oddball !!! Ca alors, quelle surprise ! Tu as fini par réussir à te frayer un chemin parmi mes protégées ? Ne sont-elles pas craquantes, les chéries....

En privé ? Pas de problème.... Je t'ouvre l'une de mes criques... aussi sauvages que confidentielles...

Suivez donc mes gardes, je vous ai ouvert, spécialement pour vous, notre Crique des Rats.

Ils vont vous emmener car vous ne pouvez vous y rendre seule sans périr face aux dangers qui en parsèment la route...

Salutations Ma Dame.

La politesse m'oblige à "vous visiter" en réponse plus chaleureuse au pigeon que vous m'aviez envoyé.

J'aurai quelques questions concernant les Mercenaires. M'accorderiez-vous quelques minutes ?